Poème illustré par :
Josette Mercier
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Sur le sable infroissé trotte une cavalière,
Sous le ciel infini et le soleil pâli,
Le soleil roux et rond dans le soir adouci
Par les derniers rayons d’une ultime lumière.
Le cheval va au pas ; sa tête dodeline
Au rythme doux et long de sa marche légère.
Des vagues arrondies à la vie éphémère
Lèchent ses sabots noirs d’écume purpurine.
La jeune femme rêve et la vacillation
Du grand cheval serein l’apaise et la caresse.
De temps en temps sa main assagit et redresse
Le pas parfois rétif de son vieux compagnon.
La plage n’est qu’à eux, la côte est désertée ;
La houle bleu foncé balance doucement
Et le pas du cheval sur le sable tout blanc
Laisse des creux bien ronds étincelés d’argent.