Poème illustré par :
Lionel Spani
www.lionel-spani.com
La pendulette sonne et des gouttes de temps
Tombent en cliquetant dans le salon bien clos.
Mais Anne n’en a cure : son livre est palpitant
Et plus rien ne saurait la tirer du chaos
Décrit par Carlotto. Elle en a des frissons
Et oublie que dehors le soleil l’interpelle
Pour l’obliger enfin à quitter la maison,
Mettre le nez dehors où déjà étincelle
Le tout nouveau printemps enfin ressuscité.
Mais elle est bien chez elle à lire son thriller.
Son gros fauteuil pansu, une tasse de thé !
La maison garde encor le charme de l’hiver
Quand on est bien chez soi éloigné de tout bruit.
Le beau temps attendra puisqu’on est en Provence !
Et Anne l’envoûtée vient de pousser un cri
Car on vient d’égorger son héros à Florence…