Poème illustré par un tableau de :
Vincent Van Gogh
(1853-1890)
Fermez-la, les cigales ! Chut, car on ne s’entend plus
Ronfloter doucement pendant qu’on se repose
Après le déjeuner ! Marquez donc une pause
A l’heure du repos : nous sommes tous perclus
D’un grand coup de bambou tant l’été est torride.
Et cricri, et cricri, et cricri, et cricri…
Votre chant monocorde est à crever d’ennui
Et nous use les nerfs de son rythme torpide !
Et pourtant l’on se plaint quand vous n’êtes pas là
Dès le vingt et un juin, le grand jour de l’été !
Que de gémissements si vous nous oubliiez,
Si vous n’acceptiez plus de venir au gala
Offert pour la mi-juin : la fête du Retour…
Mais au bout de deux mois nous en avons assez
De votre crissement ! Ne pourriez-vous changer
Parfois votre tempo au fil de ces longs jours ?
Non ! Ne vous vexez pas : c’est juste pour la sieste
Qu’on vient vous demander de vous calmer un peu !
Nous sommes si marris au moment de l’Adieu !
Ne nous croyez donc pas si l’on vous admoneste…
Vous êtes nos amies et nos très chers trésors !
L’on va prochainement souffrir de votre absence
Et l’on attendra tous que votre renaissance
Refasse de la sieste un temps pailleté d’or :
Celui de vos cricris et de votre gaieté !
La Provence aime tant votre aubade enchantée…
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