Poème illustré par un tableau de :
Patricia Gilles
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Est-il un autre lieu pour survivre en douceur
Au tourment qui vous point parfois de longues heures
Quand on réfléchit trop, au mitan de la nuit ?
La Provence est très tendre à celui qui y vit,
Malgré l’âge qui passe hérissé de terreurs.
Le temps y est facile ; il n’est jamais trop rude,
Ou quand il l’est parfois, ce semble être une erreur
Tant il est par ici plein de mansuétude.
Seul l’été est brutal ! Mais que sont ces deux mois
Parfois presqu’étouffants, comparés au bonheur
D’oublier pour longtemps que l’hiver sera froid,
De se laisser griser par chaleur et torpeur
Sous un ciel toujours bleu ! Le chagrin est moins lourd ;
Le soleil adoucit l’angoisse du futur
Chaotique et rugueux au fil gris de ses jours ;
Et l’on supporte mieux le poids de l’âge mûr,
L’on n’envisage plus de vivre ailleurs qu’ici,
Petit grain d’existence au coeur de l’Infini !
Etre catapulté quelque part en Provence :
Peut-être est-ce cela qu’on appelle la chance ?