Illustration du poème trouvée sur :
Stop, Mimi, cesse donc ! Arrête, je t’en prie,
De t’astiquer ainsi l’arrière de l’oreille
Avec tant de vigueur… Comme depuis la veille
Tu ne t’interromps plus, comment être surpris
De voir ces sombres nues qui viennent de Salon
Déclencher sur Lambesc d’énormes cataractes ?
Il faudrait maîtriser plus fermement tes actes,
Mimi la tête-en-l’air ! Tu n’es plus un chaton,
Ne te complais donc plus à te passer la patte
Derrière ton oreille, yeux à moitié fermés,
Tout en ronronnant d’aise en minou satisfait !
Serais-tu par hasard un minet psychopathe ?
Ne te rends-tu pas compte que tu fais pleuvoir
Avec ce simple geste ? Et c’est Marcel Aymé
Qui l’a compris un jour : « Contes du chat perché »…
Relis-les, cher Mimi ! Et garde ton pouvoir
Pour tous ces mois d’été où l’on voudrait la pluie.
Vieux Raminagrobis, sois donc plus raisonnable
Et redeviens ce chat si drôle et si aimable
Qui nous amuse tant avec ses pitreries !