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Poème illustré par un tableau de :
Jean-Marc Janiaczyk
www.pagesperso-orange.fr/jean-marc.janiaczyk
On n’y voit plus très clair. Le soleil est posé
Sur l’horizon, là-bas, comme une balle rouge.
La mer est en étain. Seule parfois y bouge
Une vague coiffée d’un toupet argenté.
Deux ombres côte à côte assises sur le sable,
Muettes et figées, contemplent en silence
L’astre roux déclinant sur l’onde bleu faïence.
Et leurs cous sont tendus vers l’instant mémorable
Où il s’en va plonger jusqu’au tréfonds des flots…
Maintenant il fait nuit ; les têtes se rapprochent,
Puis se fondent en une, alors que s’effilochent
Les tout derniers rayons qui ricochent sur l’eau.
Le soleil avalé par l’onde lumineuse
Réduite à un seul trait a vraiment disparu,
Et sur l’horizon gris la lumière n’est plus
Qu’un zeste de lumière, une clarté ombreuse.
Le sable un peu plus clair est encor vraiment chaud.
Les ombres désormais unies ne sont plus qu’une
Sous la neuve clarté soudaine de la lune.
Et la brise de mer soupire crescendo…