Les pommes de terre

Poème illustré par :

Alexandre Houllier
http://artiste-peintre.overblog.net

Elles ne sont pas provençales
Mais que deviendrait-on sans elles ?
Platées de pauvres et royales,
Jolies dorées, jolies blondelles,

Toutes tordues ou bien ovales,
Ce sont légumes sans chichis,
Comme des billes, plutôt des balles
Dont raffolent grands et petits.

Frites elles sont sans noblesse
Et s’encanaillent,  délicieuses,
Mais elles causent la mollesse
De moultes tailles adipeuses.

Elles ont parfois bien trop d’yeux,
Des yeux blancs qui ne clignent pas.
Mais même si c’est ennuyeux,
On ne va pas en faire un plat :

Pelez-les, ça disparaîtra !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans A la maison. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

4 réponses à Les pommes de terre

  1. houllier dit :

    Bonjour Vette;

    J’ai lu hier soir votre mél et j’aurais bien voulu vous répondre plus précisément, mais ce matin impossible de l’ouvrir (mon mél :)) ) … En tous cas je reconnais bien votre voix et suis toujours flatté de voir un peu de ma peinture chez vous.

    Vous remerciant pour votre prévenance;

    Alexandre.

  2. Vette dit :

    Vous voyez que même les pommes de terre peuvent être mises… en poème !
    Vette

  3. Disneur Thierry dit :

    Vette, vous m’embrouillez avec toute cette purée.
    Si je la prends à part entière, alors vive la parmentière!
    Mais la pomme de terre n’inspire pas que des éloges.
    Hélas la tubercule a ses détracteurs, la pauvre patate…
    Elle a ses points noirs: la convolvulacée est une empotée.
    “Tu as vu ce sac à patate. J’en ai raz la patate, Vette.
    J’ai une hhomme de hherre hhaude dans la hhouche.
    Bon, voilà, ça m’est sorti du nez… en pomme de terre.

    Cette plante convolvulacée (fichtre:ce mot donne des idées)
    s’est entendu dire qu’elle n’était qu’un préservatif à la famine.
    Elle fut accusée d’être fade, molle, insipide et peu avenante.
    Vette, pour redresser ces médisants arracheurs de tubercules,
    ces briseurs de rêves comestibles, avec ou sans robes,
    crions leur ensemble: ” vas donc, eh, patate… face de pet! ”
    Alors, faisons revenir la tendre et douce à la poile pour ensuite
    la faire rissoler de plaisir, la fristouiller aux petits oignons.
    La retourner pour mieux la dorer, la chérir au beurre tout chaud.
    Assaisonner la coquine à notre goût, qui n’a d’yeux que pour nous.
    Thierry Disneur :0)

  4. Quel talent, Thierry !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.