Poème illustré par un tableau de :
Joseph Bayol
www.josephbayol.com
Tous deux sont enlacés. Lovée tout contre lui,
Elle s’impose en force. Il s’insinue en elle,
Offert à ses caresses. Leur passion fusionnelle
Les lie depuis toujours, et il est bien celui
Qu’elle ne peut quitter, même s’il l’exaspère.
Ondulante et agile, elle s’enroule autour
De son grand corps puissant. Un indicible amour
Les unit l’un à l’autre. Elle est forte et légère,
Il est très populaire et parfois cabotin…
Elle le connaît bien, supporte ses faiblesses,
Et peut habilement le mener à l’ivresse,
Parfois aussi rouée qu’une vieille catin.
Elle est une arlequine, et belle infiniment,
Même dans sa fureur. Il l’aime avec ivresse,
Elle est son sémaphore et sa seule maîtresse.
Même s’il est pour elle un bien vétuste amant,
Elle aime son vieux corps qu’elle ondoie de caresses,
Et le frôle partout autant qu’elle le peut :
La Méditerranée, qui mêle à tous ses jeux
Son Marseille éternel ! Pour lui l’enchanteresse…