Poème illustré par :
Josette Esnard
www.curiositel.tm.fr
Sur un siège pour trois, quatre touristes au moins
Ont été comprimés pour être plus rentables !
Mais peu leur en chaut trop : le Tour est remarquable,
On peut tout supporter et l’on ne râle point.
La chance est avec eux, le temps est une épure !
Dans les petites rues du Port et du Panier
On va cahin-caha, l’on se sent Marseillais ;
Les voyous sont ailleurs, le trajet est très sûr.
Un arrêt au Panier pour découvrir soi-même
Le lacis de ses rues, ses maisons délavées
Par le long fil du temps, et tous ces escaliers
Qui dévalent parfois des places du Deuxième.
Et puis l’on entre ému dans la sublime cour
D’un très vieux bâtiment : la Vieille Charité,
Ode à la perfection et dont l’austérité
Tranche totalement avec les alentours.
Le Petit Train repart empli de ses ouailles
Ravies et étourdies, vers un appontement
Où attend patiemment un dernier chargement
Tout prêt à affronter le dur parfum de l’ail.