Petit homme sec et autoritaire,
Yeux couleur de ciel, peau couleur de terre,
Plus un seul cheveu et le nez pointu :
On l’appelle ici le hurluberlu.
Il erre souvent avec un grand sac
Qui ne contient rien . Cependant il vaque
A l’on ne sait quoi pour ne faire rien,
Et l’on dit de lui qu’il est un vaurien.
Personne ne sait trop où il habite,
Et quand on le voit on passe très vite
De peur qu’il ne quête un menu service
Qu’on ne rendra pas : à chacun ses vices !
Car il boit beaucoup, souvent beaucoup trop,
Et dans Ventabren on s’éloigne au trot
Quand il gesticule ou qu’il fait un somme
A même le sol. Ce n’est qu’un pauvre homme …