C’est un vaste jardin abondamment fleuri.
L’on n’y entend jamais que le vent qui gémit
Ou le pas assourdi de quelques promeneurs.
Tout n’y est que silence et n’y est que douceur.
Novembre l’embellit, au moment où les arbres
Ombrageant la pelouse et les plaques de marbre
Virent au roux, au feu : les couleurs de la vie
Qui rayonne et foisonne au delà, loin d’ici…
Il est tranquille et doux ; l’automne s’y attarde
En passant lentement. Et même la Camarde
N’y semble pas chez elle : elle y est déplacée
Tant ce parc idyllique est serein, oublié
Des tracas et du bruit d’un monde trépidant.
La mort en fait un lieu épargné par le Temps.
Fleuri toute l’année et sentant bon la terre
Qu’on retourne souvent, d’abord un peu austère,
Il est toute douceur, tout n’y est que silence :
Jamais d’éclats de voix, jamais d’enfants qui dansent
Aux abords du chemin, au détour d’un bosquet…
C’est un hâvre de paix pour tous les En-Allés.