Sous le grand cagnard de Marseille
Une espèce croît à l’excès.
Même si chacun s’en égaye,
Personne n’ose s’en vanter :
C’est le cacou, un gars qui frime
Avec ses biceps tout enflés
Et tatoués : il est victime
D’un penchant pour l’étiqueté.
Roulant sans fin des mécaniques,
Il avance en se déhanchant,
Et se gave à fond de musique
Qui vous saoûle en tonitruant.
Comme sa vaste voiture
A un gros moteur surgonflé,
Il vous faudra laisser passer
Ce triste sire à piètre allure
Car il agit comme un voyou,
Parle très fort, éructe et jure,
Il est vulgaire et rit de tout,
C’est un cacou, quoi ! Ca c’est sûr …