Poème illustré par un tableau de :
Tony wahlander
www.artony.eu
Le vent s’est invité dans la vieille bastide
A moitié déglinguée et mangée par le temps
Dont les murs de guinguois n’enserrent que du vide.
C’était une maison aux jolis jours d’antan !
Il se glisse aux tréfonds de la vieille demeure,
L’antique cheminée est son meilleur chemin ;
Et puis il en ressort bien avant que ne meure
Son souffle carnassier dépeçant comme un chien
La carcasse de pierre à moitié écroulée.
Il y ronfle, il y hurle et fait un tel tapage
Que quiconque voudrait un jour s’en approcher
En serait refoulé par sa hargne et sa rage.
C’est la maison du vent dressée sur la garrigue ;
Elle tremble parfois sous les coups de bélier
Du grand mistral d’hiver qui y danse la gigue
Et s’acharne sans cesse à la mieux ravager.