Poème illustré par un tableau-peinture de :
Christian Guinet
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Provence dure, âpre et sévère
Aux paysages ravagés
Par la rudesse de l’été
Et la sécheresse de l’air ;
Vallées encaissées des torrents
Qui se gonflent après l’orage,
Entraînant la horde sauvage
De leurs eaux au débit dément :
Rien ici n’est jamais médiocre.
Quand il pleut c’est à la folie,
Et le déluge rebondit
Sur les rochers rugueux et ocres
Des hautes montagnes grandioses,
Scies crantées sur le ciel trop bleu.
Les vallées creuses sous le feu
Du soleil en apothéose
Sèchent peu à peu. Mais le vent
S’y précipite de nouveau
Pour souffler par monts et par vaux
Son haleine de sirocco.
Le cycle va recommencer :
Trop sec, trop chaud, trop froid, trop d’eau.
Tels sont les excès colossaux
D’une région démesurée.