Elle aime s’allonger sur la plage en été,
A l’endroit imprécis où les vagues caressent
Sa nudité ambrée ; quand les vagues agressent
Pour mieux l’éparpiller le sable délité.
Elle aime bien sentir, sur sa peau surchauffée
Par la lumière crue, les doigts froids de la mer
La comblant de frissons ; le goût âcre et amer
De l’eau éclaboussant ses lèvres assoiffées.
Elle aime avoir trop chaud sous le soleil brûlant,
Subir presque en souffrant la chaleur démentielle
Du temps fou de juillet, fièvre préjudicielle
A ce teint satiné qu’aiment tant ses amants.
Elle aime être dorée comme une nectarine,
Telle une belle pêche à la peau de velours…
Il fait toujours plus chaud. Et le soleil balourd
Mordille tant et plus ses rondeurs enfantines…