La Méditerranée froufroute doucement
Sur la plage froissée par le dernier orage.
Elle s’est apaisée, est redevenue sage,
Et gazouille tout doux, la garce, en se lovant
Sur la plage souillée par toute la folie
De ses débordements : une énorme tempête
Ravageant le Midi de Nice jusqu’à Sète,
Une presque tornade hurlant toute la nuit !
Mais elle n’en a cure : on ne dirait jamais
A la voir aussi calme qu’elle peut ainsi
Se muer en machine à tuer. Son roulis
Est de nouveau charmeur comme un soleil de mai.
Faisant la chattemite, elle roule et déroule
Ses vaguelettes bleues qui s’étalent en flaques
Sur le sable argenté. L’on dirait un grand lac
De soleil irisé d’arc-en-ciel, et la houle
Clapote doucement, chuintant son chuchotis.
La Méditerranée qui recule et avance
Fait virer, tournoyer son eau claire qui danse.
Un ballet hypnotique à donner le tournis !