La maison est blanche au fond du jardin ,
D’un blanc agressif qui blesse les yeux,
Bien trop lumineux sous le ciel de feu,
Beaucoup trop brutal au coeur du matin.
Ici le mois d’août est parfois si dur
Qu’il tonitrue trop, violente les choses.
Les gens du Midi le savent et n’osent
User d’un blanc pur pour peindre les murs.
Ils prennent des tons proches de la terre,
Doux dans la lumière des jours d’été,
Et le grand soleil tout exacerbé
Qui ravage tout doit enfin se taire.
Ces murs sont trop blancs, comme à l’hôpital !
Il faut les rosir, les ocrer un peu,
Y poser aussi de grands volets bleus
Pour en faire enfin un mas provençal.