Frissons d’été

 

C’est l’heure fugitive où le soleil descend :
Rétractant ses rayons, il n’est plus qu’une boule
Enorme et rouge vif sur le ciel. Puis il coule
Derrière l’horizon barbouillé de safran.

Il est vite avalé ; l’on peut enfin souffler.
Une brise d’été relativement fraîche
Caresse en l’effleurant notre peau, et y sèche
De son souffle ténu une sueur salée

Où est resté collé le sable de la plage.
L’horizon qui n’est plus qu’une ligne légère
Disparaît peu à peu ; sa lueur éphémère
Se dissipe à l’ouest, là-bas, dans un orage

Qui gronde sourdement du côté de Carry.
Il fait un peu plus frais et l’on se sent bien mieux.
Le soir qui met le feu à des étoiles bleues
Est même un peu frisquet sous leur doux clignotis.

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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