L’automne entêté

 Poème illustré par un tableau de : 

Valérie Molina
www.valerie-molina.com

Automne inachevé, tu porte(e) encor des feuilles
Virant du roux au beig(e), du sec au décharné ;
Mais tu tiens malgré tout et l’hiver qui t’effeuille
S’unit au vent, au froid, à ses meilleurs alliés

Pour t’envoyer bien loin de la Provence lasse
D’un soleil bien trop chaud, de trop de sécheresse.
Décidé à lutter pour prendre enfin ta place,
Il s’apprête au combat avec moult allégresse

Car il en a assez de s’avancer masqué.
Ton feuillage est trop roux, ta lumière trop belle,
Et il faudrait enfin pouvoir te résigner
A devoir endosser ta tenue isabelle !

Tu vas bientôt mourir de la mort des saisons,
Mais revenir plus tard après un long repos.
Ce cycle, c’est la vie ! Les choses se défont…
Hiver, reviens chez nous : il est temps, il le faut !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Automne. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.