Le déménagement

Eh bien oui ! L’on va tout quitter :
Le soleil si tonitruant,
Les fleurs, la mer et les cyprès
Et si souvent, le vent, le vent !

Ce bon vieux et foutu mistral
Qui sait rafraîchir nos étés
Quand assourdis par les cigales,
On a peine à bien siestiner .

La maison n’a plus l’air de rien,
Il n’y a plus que des valises.
Coeur contre coeur on se soutient :
Pourquoi cette énorme bétise ?

Le chagrin nous point sourdement :
Bon sang, mais qu’avons-nous donc fait ?
Puis soudain c’est un hurlement :
On redéfait tous les paquets !

Tant pis si c’est de la folie,
Si notre avenir est là-haut !
Nous restons dans notre Midi.
De la déraison ? Peut nous chaut !

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans A la maison. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.