Poème illustré par un tableau de :
Peter Deluca
http://www.place-des-arts.com
Il bourdonne en été du matin jusqu’au soir,
Mais avec néanmoins une petite pause
A la mitan du jour, quand le grand étouffoir
Est à son apogée ; quand, ayant eu leur dose
De chaleur, de mistral, d’achats et de lumière,
Les touristes repus retrouvent par ici
Ce qui leur manquait tant depuis l’année dernière :
La sieste crapuleuse au soleil du Midi…
Ca dure tout l’été, mais le joli village
Ne vibrionne ainsi qu’à la belle saison ;
Il retrouve fin août son réel vrai visage,
Quand tous les gens d’ailleurs rentrent à la maison.
On dirait qu’on le voit alors se dégonfler
Et se purger d’un coup. Et l’on n’y entend plus
Ces accents étrangers ne sachant pas chanter
Comme on le fait chez nous. Le calme revenu
N’est plus que volupté. Le Sud compte les sous
Que lui a fait gagner la chance bienvenue
D’avoir un bon climat. Merci à tous ces fous
Qui les lui ont donnés, laissant les gens du cru
Jouir seuls en hiver de leur belle Provence !
Le village respire, enfin redevenu
Un gros bourg bien tranquille en sa chère dormance,
Bien loin de la cohue et du tohu-bohu…