Poème illustré par un tableau de :
Michel Guyot
www.galerie-creation.com
Il flotte ce matin un parfum d’allégresse
Sur toute la Provence : un fumet de printemps
Qui titille le coeur ; une odeur de beau temps
Qui chatouille le nez des badauds qui s’empressent
De sortir au plus tôt pour s’en aller bader !
D’autant que c’est dimanche et qu’on n’a rien à faire,
Si ce n’est buissonner, oublier les affaires
Et humer le soleil enfin ressuscité.
Car le week-end dernier, c’était encor l’hiver :
De la neige, du gel, de la pluie, du verglas,
On a vraiment tout eu ! Est-ce cela, l’enfer ?
Espérons que le Temps a bien sonné le glas
De la male saison et de ses turpitudes !
Les vrais méridionaux ne sont pas faits pour ça !
Ils sont désorientés et n’ont pas l’habitude,
Peut-être trop gâtés par un heureux climat !
Toujours est-il qu’on vit avec moulte allégresse
Ces vrais premiers beaux jours grésillant de lumière.
On est tout guillerets. Une sorte d’ivresse
Nous fait tourner la tête. Oublions les misères
De ce temps froid passé à se ratatiner.
Un oiseau amoureux appelle une copine,
Les fleurs émoustillées pointent le bout du nez
Et les pins odorants embaument la colline…