Le ciel tout enfiévré s’est drapé d’un orage
Le striant d’éclairs blancs. Un énorme nuage
L’assombrit peu à peu, et d’ici quelques heures
Ils n’y verront plus rien. Juste avant que ne meure
La lumière infinie de ce beau jour d’été,
Ils vont dans le jardin cueillir des roses-thé
Pour en faire un bouquet tellement odorant
Que son parfum poivré, étrange et entêtant
Embaumera l’entour.. Il fait vraiment très sombre ;
L’orage se précise, il tonitrue, et l’ombre
Submerge peu à peu les contours de leur chambre…
Ce jour d’août est semblable à un soir de septembre,
Quand on va vers l’hiver… Comme elle a un peu peur,
Il la prend dans ses bras, et sa main sur son cœur
Va tenter d’en calmer l’énorme battement.
Mais peut-être après tout, peut-être qu’elle ment ?
Qu’elle feint seulement d’être vraiment inquiète ?
L’air est électrisé et lui tourne la tête…
Il va la rassurer ! Ses mains si caressantes
La serrent contre lui, de plus en plus pressantes…
Tempête déchaînée… L’orage est monstrueux
De violence et de bruit, mais lui importe peu
Tant elle est bien ainsi. Le ciel peut s’écrouler,
Rien ne peut désunir leurs corps entremêlés…