L’accent circonflexe se terre
Tout au fond d’un texte, abattu,
Car certains voudraient se défaire
De son joli chapeau pointu.
Son moustachu triangle aigu
Pourrait céder à la panique,
Face au projet non ambigu
De beaux-esprits machiavéliques
Qui voudraient nous le supprimer !
Il se cache, il tremble, il a peur…
Mais voici qu’arrive une armée
De fans oubliant leur torpeur
Pour réagir passionnément
Et mieux sauvegarder sa vie :
Le régiment de ses amants
Qui n’ont à coup sûr pas envie
De le voir un jour disparaître !
Tiens ! Le voici juste au-dessus,
Et là, posé sur la fenêtre…
Mobilisons-nous tous, et sus
Aux analphabètes couillons
Voulant absolument l’occire !
Formons vite un grand bataillon
Pour flouer ces bien tristes sires…
Même si la tâche est ardue,
En avant, les Circonflexiens !
La bataille n’est pas perdue,
Nous ne nous battons pas pour rien…