Fendre l’armure et se laisser aller,
Laisser aller et se dire qu’on s’aime ;
S’abandonner et sans aucun problème,
Ne jamais craindre de trop cajoler.
Ne point partir sans avoir avoué
A ceux qu’on aime à quel point l’on défaille
Quand ils sont loin ; et comment nous assaille
La grande peur de n’avoir dénoué
Certains secrets quand il en était temps.
Fendre l’armure, avouer sa tendresse
Et son amour ; oublier la rudesse
Qu’on croit virile, et qui vous cause autant
De déplaisir à vous qu’à elle ou lui ;
Utiliser ces beaux mots du langage
Peignant si bien, et de façon trop sage,
Ces sentiments ardemment ressentis.
Ne pas laisser trop s’assécher son cœur,
Ne jamais craindre en avouant qu’on aime
De proférer un quelconque blasphème ;
Ne point piper par excès de pudeur…