C’est la saison des jours plus courts,
Des fleurs fanées, des feuilles mortes ;
La saison du vent qui emporte
De pauvres et frêles amours…
C’est la saison des premiers feux
Dans la cheminée qui crépite !
Celle des cœurs las que dépitent
Les affres d’un ultime adieu.
C’est la saison des ciels brumeux,
Et de l’anesthésie bizarre
Qui endort un Midi qu’effare
Bien trop d’épisodes pluvieux.
Saison triste d’après l’été
Quand celle qu’on aime est partie !
Relative contrepartie ?
L’or et le cuivre émiettés
Sur les arbres étincelants,
Dont la beauté stable et si sûre
Nous rappelle que seules durent
Les saisons accrochées au temps.
L’été est passé en courant
Ne nous léguant que la tristesse
De l’abandon. Il ne nous laisse
Qu’un triste automne indifférent,
Indifférent à ces amours
Fanées avant d’être fleuries,
Issues d’espérances taries,
Nées lors d’un juillet bien trop court.