Ai-je réussi à retranscrire dans ce poème toute la sensualité de l’été ? je l’espère…
Cet été est si chaud qu’un grand sauve-qui-peut
Nous pousse vers En-Vau* pour adoucir son feu !
Mais là, tu y vas fort, Chloé ! Tu exagères :
Tu es pour ta santé vraiment par trop légère !
Sur ton nez délicat, joliment déposées
Comme perles nacrées deux gouttes de rosée !
C’est vrai qu’on est très mal, mais la sueur sur toi
N’est qu’un charme de plus qui me met en émoi !
Sur tes seins doux et ronds la chaleur fait couler
Un filet argenté au goût acidulé.
L’air brûle, et le soleil flagelle de ses ailes
Les plages de Marseille où roussissent les belles ;
Des belles comme toi, luisantes de sueur !
Ta peau brille, mouillée comme ces jolies fleurs
Que l’on vient d’arroser d’un jet d’eau qui pétille.
De tes reins rebondis où la sueur scintille
Coule un filet luisant jusqu’au sable gourmand
Qui, friand du nectar, l’absorbe goulûment.
Il fait trop chaud, Chloé ! Mais viens-t-en donc à l’ombre
Te doucher avec moi dans la fraîche pénombre…
En-Vau : calanque de Marseille