Les jours sont vraiment courts ; le soleil est très bas,
Posé sur l’horizon comme une balle rouge,
Et décembre est très long qui va cahin-caha.
Oh ! Revienne la vie qui flamboie et qui bouge !
Le fond de l’air est gris, et Vernègues qui dort
Se morfond dans le froid un peu mou de l’hiver.
On s’ennuie, l’on somnole ; il faut attendre encore
Des jours et puis des jours pour que deviennent verts
Les champs tout hérissés de chaumes desséchés.
Le village ruiné posé sur la colline
Egratigne le ciel de ses sinistres traits,
Et les hameaux trop neufs n’ont pas très bonne mine
Sous les nuages bas salissant l’horizon.
Vernègues se calfeutre : on n’a pas l’habitude !
Le temps est infini, les jours tournent en rond,
Et du village sourd une morne hébétude.
Poème dédié au village de Vernègues
Vernègues fut entièrement détruit lors du tremblement de terre qui ravagea cette zone de la Provence au début du XX°siècle, et village juché sur la colline fut reconstruit dans la plaine. D’où ces ruines plutôt sinistres..