Poème illustré par un tableau de :
Octavio Ocampo
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Oh ! Mon ami, mon bel amour,
Nous appartenons au passé
Et nos vieux corps sont tout usés
Qui n’ont pas pu dire : « Toujours ! »
Mes cheveux gris, tes cheveux blancs
Sont tout tressés de souvenirs.
On n’a presque plus d’avenir.
Où sont donc nos projets d’antan ?
Mais ta vieille main si ridée
Est toujours au creux de la mienne
Et il faut que l’on se souvienne
Qu’on n’a jamais été lassés
Par les fêlures de la vie,
Cette vie déroulée ensemble :
Une douce vie, il me semble,
A nous être beaucoup souri,
A pleurer et à nous aimer,
A nous supporter tendrement.
Oh ! Mon ami, mon vieil amant,
Nous ne nous quitterons jamais.
Lis cette lettre, mon très cher,
Juste avant de fermer tes yeux.
Attends-moi là-haut, dans nos cieux,
Tendre lueur dans la lumière…