Sonnet illustré par un tableau de :
Henri Guey
www.henri.guey.free.fr
La terre sèche craque et ne peut plus attendre,
Mais le ciel est trop bleu pour qu’on ose espérer.
Le vent pose un linceul sur le sol surchauffé,
Voilage arachnéen tout piqueté de cendres.
Tout a soif, tout est gris. Les herbes en filandre
Pendouillent desséchées comme de vieux lacets.
La Durance n’est plus qu’un réseau de filets
Se traînant alanguis au creux de ses méandres.
Pas une goutte d’eau sous le grand soleil fou
Qui ravage les bois en les poudrant de roux,
Et les fleurs assoiffées ont un teint bien trop pâle.
La vase est craquelée sur le bord de l’ étang.
Les arbres, les chemins sont grisailleux et sales.
Le soleil trop brûlant a tué le beau temps…
Bonjour,
Je me permets de vous écrire pour vous remercier pour vos belles créations. Je suis professeur de Lettres en collège en milieu rural dans le Sud-Ouest. Depuis plusieurs années votre calligramme sur l’autruche a beaucoup de succès auprès des élèves. Cette année, travaillant en 3eme sur des textes de science-fiction climatique, j’ai intégré comme dernier texte du corpus de cette séquence votre sonnet « Sécheresse » qui nous rappelle malheureusement à quel point des auteurs comme Barjavel ont décrit une France du futur vivant sous une canicule qui est maintenant bien réelle.