L’air nouveau est si pur que sitôt avalé,
L’on en est étourdi ; cette grande goulée
De soleil, de senteurs, et cette effloraison
Pourraient nous rendre saouls, hors de toute raison !
Une énorme bouffée de ce fichu printemps
Et nous en sommes gris, tant l’excès de beau temps
Nous enivre et nous trouble à en perdre la tête !
Ce sournois mois de mars va nous rendre pompettes :
Attention, les amis, nous risquons l’overdose !
Ce doux chambardement pourrait être la cause
De têtes à l’envers, d’emballements du cœur…
Sentez-vous à l’entour la délectable odeur
Des fleurs en gestation, des tout nouveaux boutons ?
L’azur est indigo, et de légers moutons
Broutent le ciel, là-haut : peut-être des nuages ?
La lumière à foison inonde le village
De rayons irisés. Et dansent sur la Place
De tout petits enfants dont les chants et la grâce
Contribuent au bonheur qui éblouit les gens…
Le ciel est de velours, le soleil est d’argent,
Point encor trop brûlant et traître infiniment,
Qui peut hypnotiser en un seul clignement.
Devant tous s’ouvre enfin une ère avant-coureuse
De plaisirs et de joie, et l’échappée heureuse
Vers le temps du beau temps, les jours interminables…
L’hiver a déserté et s’est enfui, minable,
Vers son antre du Nord capitonné d’effroi,
Emportant avec lui bise, gelées et froid…
AH, me voilà emporté dès à présent, dans le ce prochain printemps…emportant avec moi, dans mes longues journées, ton si joli poème. Bises. Yann Renaud
AH, me voilà, dès à présent, emporté dans ce prochain printemps…prenant avec moi, dans mes longues journées, ton si joli poème. Bises. Yann Renaud
Merci, Yann ! En effet, on est maintenant du bon côté…