La danse des blés

Poème illustré par un tableau de :

Vincent Van Gogh
(1853-1890)

Un scintillement d’or frisèle sur les blés
Dodelinant tout doux au souffle de la brise
Qui délite la terre en une poudre grise,
Impalpable et cendreuse au cœur noir de l’été ;

De l’été si ardent qu’il en dévore tout,
Imprégnant les entours d’une odeur un peu âcre,
Amère et calcinée. Et le grand ciel de nacre
Penché sur le plateau immisce un peu partout

Sa chaleur embrasée. L’été est accablant.
L’air est tellement chaud qu’il vibre, halète et tremble
Sur les blés rutilants qui oscillent ensemble
En lents tourbillons d’or sur un tempo très lent.

Les blés dansent en choeur avec un doux frou-frou,
Penchant à l’unisson leur lourde tête blonde,
Et le grand vent du Sud tournoyant à la ronde
Les fait valser lento sur le grand plateau roux,

Les courbant lentement, les faisant ondoyer,
Brimbaler en douceur… Des oiseaux noirs s’envolent
De ce flux qui balance en longues vagues molles
Jusqu’à l’horizon blanc pour aller s’y noyer.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans La Haute Provence, Le début de l'été, Le soleil-lion, Zooland. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *