Pluies de printemps, pluies nourricières
Gorgées d’espérance et de vie ;
Ondées saturées de lumière
Qui requinquent tout le Midi
De leur jaillissement si clair
Chantant en claquant sur les toits,
Et qui revigorent la terre
Sur la garrigue et dans les bois.
Sors ton parapluie, Mélanie !
Va-t-en marcher sous l’eau qui danse
Et qui rythme son cliquetis
En purifiant notre Provence.
Tout est lavé et tout ruisselle,
Et les vieux murs ont retrouvé
Leur jolie teinte originelle
D’épices chaudes et ocrées.
Mais jolies saucées de printemps,
Il ne faut pas exagérer !
Ne prenez pas son temps au Temps
Qui attend que naisse l’Eté !