Sonnet illustré par un tableau de :
Paul Cézanne
(1839-1906)
Le rouge, on le sait bien, sied fort bien à Gardanne !
Un rouge politique et un rouge-bauxite
Dont tout en est imprégné ; le spectre de Cézanne
Qui y rôde la nuit comme un fantôme-ermite
En est auréolé d’une brume carmin.
Serrant dans son poing blanc sa palette tachée
D’indicibles couleurs, certains soirs il y vient
Chercher des souvenirs sous l’ombre du clocher.
Il l’a tant peint antan, forme pyramidale
S’étageant sur les flancs pentus du Castivel,
Qu’il ne peut que hanter ses ruelles spectrales
Sous la lune engourdie. Et si l’aigu d’une aile
Zébre le rond parfait de l’astre bleu si pâle,
Cela perturbe peu la clarté de son ciel.
j’aime les sonnets. Bien écrit. Belles images. Merci à Cézanne aussi.