Poème illustré par un tableau de :
Alfred Persia
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Il est très tôt, la table est mise
Sur la terrasse du jardin.
Un souffle ouaté amenuise
Les glougloutements du bassin.
Les oiseaux gavés de cerises
Criaillent déjà leur amour
Au ciel encor en robe grise :
Un tiers de nuit, deux tiers de jour.
Il rôde une odeur de café,
Et du pain craque sur le grill.
Le beurre est tendre et tout doré
Sous la compote de myrtilles.
Ca sent bon les fruits et les fleurs.
C’est exquis d’être le premier
Dans l’aube d’une si bonne heure
Où nul encor n’est éveillé.
Il est sept heures. Quatre bols
Sont posés sur la nappe bleue,
Et la brise qui caracole
Soulève le tissu soyeux .