Poème illustré par un tableau de :
Christian Guinet
www.peintre-couleur.com
Cigales du silence, avez-vous oublié
Que c’est le plein été et qu’il n’est pas fini ?
Ou êtes-vous passées ? Etes-vous endormies ?
Vous ne criquetez plus depuis la fin juillet !
Nous sommes le six août : on ne vous entend plus !
Vous avez peu chanté, cette année, toutes belles !
Il a fait bien trop frais ; cet été est rebelle
Et bien trop fainéant ! Il faut qu’il se remue
Et nous procure encor quelques jours de chaleur.
Quant au vent,allez, ouste ! Il lui faut réserver
Sa hargne et son ardeur pour le prochain hiver !
Cigales, mes amies, qui aimez la torpeur
De ces jours bien trop chauds qui nous anéantissent
Et sans un souffle d’air dévalant du ciel bleu,
Ne vous endormez pas, restez encor un peu !
Il me semble en effet que je sens les prémices
D’un véritable été ! Il serait enfin temps…
Ne partez surtout pas et venez donc renaître
Au pays de Provence qui compose votre être…
Et si vous y restiez au moins jusqu’au printemps ?