SONNET
Il y a entre nous des vibrations curieuses :
Quand tu sais que trop seul mon coeur se meurt d’ennui,
Tu bondis dans mes bras et puis tu te blottis,
Poussant contre mon cou une tête impérieuse
Pour m’obliger à plus de sagesse insoucieuse
Alors que je ne sais où je vais, où j’en suis.
Quand je sens sous mes doigts battre ta douce vie,
Je sais que ton ronron est une voix précieuse
Pour m’enfin ramener vers la simple raison.
Car tu es vieux du temps d’infinies lunaisons ;
Ton expérience en est à tel point si profonde
Qu’aucun être ici-bas ne peut avoir la même.
Pourquoi donc entre nous ces incroyables ondes ?
Vis encor très longtemps, mon chat chéri : je t’aime !