Méridienne

Poème illustré par un tableau de :

Pascal Giroud
www.pgiroud.fr

Sous la lumière crue qui pleut du ciel marine,
Le mas des Béjazet a l’air d’être endormi.
Il fait tellement chaud que tous se sont tapis
Au fond de la maison. L’ombre y est cristalline

Même si tout est clos ; et l’été ravageur,
Comme immobilisé dans la cour accablée
Où le soleil-lion fond en torrent enflammé,
N’a pas pu pénétrer dans la vieille demeure

Où chacun fait la sieste. Il y fait bon et frais
Et tout est silencieux. La chienne et les deux chats
Dorment lovés en rond sur le dallage froid :
Dans l’enfer du mois d’août, la sieste, c’est sacré

Pour tout ce qui respire ! Autant pour les humains
Que pour les animaux ! On dirait qu’une fée
Ensorcelle les gens au plus fort de l’été ;
Et juste après midi, il serait vraiment vain

De tenter d’affronter un pareil assommoir.
Tout est calme et tout dort. Dans les vieux oliviers,
Même les grimpereaux ont cessé de pépier.
Plus rien n’ose bouger dans le grand étouffoir.

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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