Poème illustré par un tableau de :
Vincent Honnoré
www.honnore-peintre.com
Il n’y a pas un bruit ; le coin est bien tranquille.
Qui pourrait avoir peur, près du parc Borely,
De l’insécurité ? C’est le coeur de la ville,
Et c’est vrai qu’on oublie dans cet endroit bien quiet
Que chaque jour Marseille est marquée au fer rouge,
Qu’on la montre du doigt comme une criminelle.
Car l’impasse est très calme et jamais rien n’y bouge,
Sauf quand le vent du Nord y souffle à tire d’aile.
Pas de cris par ici, mais un discret murmure
Distingué, sans accent ; l’on y est fort discret ;
Les très belles maisons donnant presqu’à coup sûr
Sur de jolis jardins sont toutes protégées
Par tout un bataclan ultra-sophistiqué.
Il faut faire attention – on est dans le huitième !
Et ne pas allécher tous ces gens des « Quartiers »…
A Paris, cette rue serait dans le seizième !
Ici Marseille est propre, et tranquille, et bien sage
Avec ses trottoirs clean et sans aucun papier ;
Vraiment près du Prado et pas bien loin des plages :
Une impasse paisible et… bien sécurisée !