Alpos et Astreos, deux monstrueux molosses,
Regardaient s’affairer les boueux du Sausset,
Quand, tombant de la benne, un énorme nonosse
S’en vint doucettement rouler jusqu’à leurs pieds.
D’un bond prodigieux, les deux dogues sautèrent,
Enragés de désir, sur la proie convoitée.
Goinfres devenus fous, bientôt ils s’acharnèrent
A se cogner dessus ; et ils se castagnaient
Comme deux forcenés quand un chien bien normal,
Un bon bougre de chien et qui passait par là,
Vit l’objet du litige : une aubaine, un régal
Qu’il saisit aussitôt, pas si bête que ça !
Il repartit faraud, nonosse dans la gueule,
Pendant que les crétins continuaient leur guerre !
Voilà ce qui arrive à quiconque s’engueule
Pour avoir le pouvoir ! Pas idiot le pépère
Qui sut bien profiter de leur stupidité !
Le nonosse tomba tout rôti dans son bec
Sans qu’il ait rien à faire que le ramasser…
Ne connaissez-vous pas de célèbres blancs-becs*
Qui à se battre ainsi ont un jour tout perdu ?
Que la poisse balaie de tels hurluberlus !
*Ca ne vous rappelle rien ?
Bien vu ma chère amie !! QUELLE HONTE !! non pas pour ton poême mais pour l’actualité