Poème illustré par un tableau de :
Eric Bruni
www.liensutiles.org/ebruni.htm
Cette année, notre été fut semblable au printemps :
Pas l’un de ces étés au ciel bleu homogène
Dès la mitan de juin. Non ! Un ciel phénomène
Etrange et incertain qui variait tout le temps :
Des orages, du vent, même au mois de juillet !
Bizarre météo, picnics imprévisibles,
Débandade au jardin, et – c’en était risible !
Une petite laine ou un châle à porter
Dès la tombée du jour ! Eté pas mal barjo
Aux furieux coups de gueule, aux fantasques lubies,
Et donnant aux cours d’eau la bizarre manie
De déborder sitôt qu’il pleuvait un peu trop !
Le ciel fut arlequin, passant du bleu au gris,
Avec des nues joufflues boursouflées de tempêtes,
Où le mistral ravi, glapissant à tue-tête
Et n’en revenant pas, ce furieux malappris !
Pouvait tonitruer comme au mois de janvier !
Prémices d’un futur aux visions effrayantes
Ou funeste rançon d’une époque inconsciente ?
Déconcertant mois d’août, curieux mois de juillet…