Puissamment arrimé sur ses pattes d’airain
C’est un colosse noir aux aguets, immobile.
Son poil éclaboussé par le soleil rutile,
Des étincelles d’or scintillent sur ses reins.
Il a l’air indomptable, ici il ne craint rien.
Il est le maître-dieu d’un domaine fragile
Qui n’est ni eau ni terre, ni pâtures fertiles.
C’est un monde sauvage et qui lui appartient . .
Un rayon de soleil vient parfois se poser
Sur ses cornes d’acier aiguisées et courbées
Comme les cimeterres des Sarrazins d’antan.
Alors il bouge un peu, et secouant ce cou
Enorme et trop musclé qui en fait un Titan,
Il envoie vers le ciel des tourbillons de boue …