Quand il pose ses rais sur vous
Au printemps c’est une caresse.
Rien de brutal ne vous agresse,
C’est tiède et tendre, affable et doux.
En hiver c’est la même chose :
Il est encor plus délicat,
Il effleure et ne brûle pas.
Délicieux pétale de rose
Il effleure juste la peau.
On peut même le regarder,
Rayons dans les yeux, sans ciller.
Il n’est que douceur et repos . .
Mais au mois de juin c’est fini.
Il se gonfle d’un ouragan
De feu, de lumière et de sang,
Il n’est plus que sauvagerie.
C’est le soleil-lion qui renaît,
Dévorant tout en forcené,
Et de ses pointes acérées
Il s’apprête à vous lacérer.