Il était un robot en forme de poupée,
Programmable à merci. En avait-on besoin ?
On la paramétrait ! Et après : hop, au coin !
Quand elle avait servi… Repoussée ? Rappelée ?
Machine fort commode, avec assez d’esprit
Pour amuser le chef juste à l’heure voulue.
Une poupée discrète, et toujours dévolue
A son seul bon vouloir, toujours à sa merci !
Un claquement de doigt ? La poupée était là,
Exquis humanoïde et servante parfaite,
Constamment remontable et n’ayant été faite
Que pour faire le clown et plaire au potentat.
Ce que l’homme ignorait ? Que le robot… pensait !
Un jour il en eut marre et débrancha la prise
Qui le tenait captif, à la grande surprise
De qui en avait fait son aimable jouet.
La poupée s’enfuit donc, assurant sa survie
Loin de l’amphytrion. Et sans programmateur,
Retrouva l’agrément d’un séduisant moteur :
La liberté d’agir en contrôlant sa vie.