Le Printemps paresseux

Dis, Printemps, pourquoi donc nous faire tant languir ?
Pourquoi tant de paresse ? Ecoute nos soupirs
Et viens-t’en par chez nous reverdir la nature,
Viens donc l’aider un peu, viens tenter l’aventure

De réparer enfin les dégâts de l’hiver.
Où est passé ton punch, ce dynamisme vert
Qui t’est habituel, et cet accent qui chante
Pour encenser les fleurs et dont les fleurs s’enchantent ?

On ne peut pas sauter de l’hiver à l’été,
Ce serait trop affreux ! Comme si l’on était
Tout à coup dépourvus d’un quelconque équilibre…
Car tu es la douceur, cette transition libre

De toute extravagance. Il faut te réveiller,
Booster le sol trop froid et y faire grouiller
Une vie en folie ; il faut enfin que germent
Les graines par millions ! Et tu dois mettre un terme

A ce repos fatal qui ressemble à la mort.
Viens, prends pitié de nous ! Efface nos remords
D’avoir détruit la Terre et tué la Nature.
Aide-nous à poursuivre encore l’aventure…

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Chez nous, Printemps. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *