Poème illustré par un tableau de :
Richard Dontu
Il y a près d’ici, au coeur de la Provence,
Un hameau oublié, et ses quatre maisons
Y sont tout de guingois. Pas bien loin de Vaison,
Un hameau biscornu sans aucune importance
Battu par le mistral ; lieu-dit abandonné
Au fin-fond de la lande ; effacé des mémoires,
Fantôme d’autrefois, cité dans des grimoires
D’il y a très longtemps et qu’on a oublié.
L’une de ses maisons est ouverte à tous vents.
La porte en est cassée depuis moultes années
Et bat en gémissant à longueur de journée,
Comme si nos deux mains la poussaient, comme avant.
Car c’est ici qu’antan vivait notre famille.
Nous y étions heureux, jusqu’à cet incident
Qui y détruisit tout, tellement obsédant
Que nous dûmes partir…Terminée, notre vie
Indépendante et libre au coeur du vieux hameau !
Nous y étions si bien… Pugnace la nature
Y a repris ses droits. Puisque rien ne perdure,
Ne restent du bonheur que quelques pauvres mots
Brodés de souvenirs… Et mon vieux coeur soupire
Même si tout s’efface au triste fil du temps.
Nous étions gens heureux, il y a si longtemps,
Et nous ne savons plus ce que bonheur veut dire.
Bonjour Vette,
J’ai été très touchée du petit mot que vous avez laissé sur mon blog. Je mettrai ce poème la semaine prochaine sur mon blog le 20 Août.
beaucoup de mes amis bloggeurs aiment votre poésie.
J’habite maintenant à Golfe Juan et j’apprécie beaucoup le soleil qui règne sur la côte d’Azur.
Je vous adresse mes sincères amitiés