Le cyprès

Au bord de la falaise, un cyprès de Florence
Découpe sur la nue sa flamme torsadée.
Sa haute torche noire hiératique est tracée
Comme un trait vertical sur le ciel de Provence.

Il est planté là-haut tout près d’un cimetière
Où les tombes verdies d’un très ancien village
Pourrissent lentement. Brodé de fleurs sauvages,
Seulement ombragé par la sombre torchère,

L’enclos est triste et nu au coeur gris du maquis.
Le cyprès est énorme et semble indestructible :
Un géant fuselé qui paraît insensible
Aux assauts du mistral secouant à l’envi

La pointe fine et drue qui surmonte sa cime.
Monument végétal resserré sur lui-même,
Un vieil arbre immuable, un imposant totem
Posé sur le roc noir au dessus de l’abîme.

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
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Une réponse à Le cyprès

  1. gérard barnier dit :

    Bonjour,Vette,
    Merci pour ce beau poème en bel hommage au cyprès, que je découvre à l’instant.
    Très cordialement
    Gérard Barnier

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