Tout en haut d’une tour, un vieillard émacié
Hurlait de tout son saoul : il était enchaîné
Depuis quelque six mois, se plaignant à hauts cris
De sa captivité. Hâve et le teint tout gris,
Il était décharné et l’on comptait ses os.
N’y aurait-il donc point l’un de tous ses féaux
Pour le tirer de là où on l’avait laissé ?
Ses frères, les maudits, l’avaient si bien lié
Qu’il ne pouvait sortir sans aucune assistance…
Le Mistral qui flânait non loin d’Aix en Provence
L’entendit se complaindre et vint le délivrer
A l’insu du Printemps, de l’Automne et l’Eté.
Qué pastis, mes amis ! Quelle grosse cagade !
On était en juillet : ce fut la débandade
Car l’Hiver détaché furieux se déchaîna
Aidé de ses amis : la Pluie, le Vent, le Froid !
Il fallut ressortir les pulls et les k-ways
Et déserter la plag(e) car on y grelottait !
On maudissait l’Hiver, on priait le Soleil
De le vaincre à grands coups de ses rayons vermeils.
Il n’y eut que le Temps pour le remettre en cage
Encor pendant trois mois, comme c’était l’usage.
Le Mistral tout confus se fit lors tout petit,
Se muant en Zéphir léger et déconfit…
Je viens de lire les deux derniers “Drôle de ville” et “Le prisonnier”? TOUJOURS AUTANT DE TALENT !!!! Pleins de bisous de ton amie
J’aime qu’on aime lire mes poèmes ! Ca m’encourage…