Ce ciel ne peut vraiment être que notre ciel :
Un ciel bleu du Midi, balayé par les ailes
Du grand mistral hurleur pourfendeur de nuages.
Les arbres roux le strient de leur blond coloriage
Et c’est tellement beau que le coeur vous en point !
Un ciel bleu inouï, et comme il n’en est point
Ailleurs que par chez nous. Bleu cobalt, bleu faïence
Ou peut-être indigo ? Un ciel bleu de Provence…
Mais voici qu’un avion ose le rayurer
D’une grande traînée floconneuse et frisée :
Un oiseau de malheur qui vrille les tympans,
Qui hachure l’éther et le tache de blanc !
Il va falloir du temps pour que s’efface enfin
Ce long trait importun. Puis de nouveau serein,
Le bleu presqu’outrancier va redevenir pur :
Surplombant la Provence, un vaste champ d’azur…
Magnifique, chère Vette !