Poème illustré par un tableau de :
Marie-Claire Houmeau
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Châteaudouble là-haut domine la vallée.
Epargné par le temps, il se cramponne au ciel
Où court un vent léger effleurant de ses ailes
Les antiques maisons construites bien serré.
Il n’y a pas un bruit car le village dort,
Vaincu par la chaleur d’un chaud après-midi.
Seul par moments le cri d’un enfant qui s’ennuie
Rappelle au vieux bastion qu’il n’est pas encor mort.
On dirait bien, pourtant, car dans les rues pentues,
Il n’y a pas un chat ! Nous avons contemplé
Du haut du promontoire une vue à couper
Et le souffle, et la voix ; puis sommes descendus
Au pied de la falaise. Surplombant la vallée,
Le village hautain semblait presqu’irréel :
Découpé sur l’azur, un monde intemporel
Construit pour des humains, mais bâti par des fées !
Perché sur son piton, Châteaudouble a veillé
A être préservé ; il est solide et vieux ;
Agrippé à son ciel, fidèle à ses aïeux,
Le vieux village oppose aux années sa fierté.
* Dans le Haut-Var